les 8 DOMAINES D’ACTIONS DE L’UNICEF

Pour atteindre chaque enfant, partout, tout le temps !

Les programmes déployés par l’UNICEF dans les pays en développement et les pays touchés par les conflits ou les catastrophes naturelles reposent essentiellement sur la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE) et les Objectifs de Développement Durable (ODD) fixés par les Nations Unies en 2015. À partir de ces deux cadres de travail et d’inspiration, l’UNICEF a définie 8 domaines d’intervention :

La santé

La nutrition

L’éducation

La protection

L’eau, l’hygiène et l’assainissement

L’égalité des chances et l’inclusion

Le changement climatique

Les situations
d’urgence

La santé

La nutrition

L’éducation

La protection

L’eau, l’hygiène et l’assainissement

L’égalité des chances et l’inclusion

Le changement climatique

Les urgences

La santé

« Chaque enfant a droit à un niveau de vie suffisant et à jouir du meilleur état de santé possible. » Articles 3,6, 24, 26 et 27 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (1989).


La santé est l’un des principaux droits fondamentaux de l’enfant car elle permet la vie, la survie et le développement de l’enfant jusqu’à l’âge adulte. L’objectif de l’UNICEF est de protéger les enfants contre les maladies mortelles en apportant les soins adaptés, en rendant la vaccination accessible à tous les enfants et en s’assurant que chaque enfant ait accès à une alimentation saine et nutritive. 

Dans les pays en développement, l’UNICEF est le premier fournisseur mondial de vaccins contre les maladies infantiles évitables (la poliomyélite, la rubéole, le paludisme …) mais aussi contre le Covid-19 depuis février 2021. Chaque année, plus d’un million d’enfants meurent de pathologies qui peuvent être évitées grâce à la vaccination. Un enfant non vacciné  a plus de chances de  souffrir  des formes  graves d’une maladie évitable et donc d’en mourir. Dans les pays en développement, l’espérance de vie d’un enfant non vacciné contre les maladies infantiles évitables est seulement de 5 ans. Aujourd’hui,  grâce à la vaccination 2 à 3 millions d’enfants sont sauvés chaque année.  

En plus des campagnes de vaccination, l’UNICEF mène aussi des campagnes de sensibilisation et de prévention contre la propagation de certaines maladies graves chez les parents, les jeunes et les adolescents. Par exemple, elle s’est engagée dans la lutte contre la propagation du SIDA, un virus qui n’épargne pas les enfants tant dans les pays en développement que dans les pays développés.

L’UNICEF s’est fixé aussi comme priorité d’agir en faveur de la santé mentale, un aspect essentiel du bien-être des enfants et des jeunes. C’est l’un des nouveaux objectifs définis dans le Plan Stratégique de l’UNICEF 2022-2025. Depuis des années, la question de la santé mentale a souvent été taboue et mal appréhendée par les sociétés. D’après les estimations, 50 % des troubles de santé mentale se développent avant l’âge de 14 ans où la plupart des cas ne sont malheureusement ni détectés, ni traités. Un enfant grandissant avec des troubles mentaux dès son plus jeune âge est une enfant qui a plus de chances de rencontrer des difficultés dans ses études, dans sa vie affective et sociale et de développer de nouvelles maladies. Aujourd’hui, l’automutilation est la troisième cause de décès parmi les 15 à 19 ans, avec des taux plus élevés chez  les jeunes filles. Pour soutenir et protéger la santé mentale des enfants et des jeunes, l’UNICEF encourage les pays à faire preuve d’une plus grande sensibilité et d’ouverture sur la question en accompagnant au mieux les parents dans la prévention des troubles mentaux, en proposant des services et des soins adaptés aux besoins de chaque enfant et en assurant un accompagnement psychologique, en particulier en faveur des jeunes les plus vulnérables (enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance, en situation de précarité, mineurs non accompagnés, justice des mineurs …).

L’eau, l’hygiène et l’assainissement

« Chaque enfant a le droit d’avoir accès à une eau potable, à la possibilité de se laver et à disposer de latrines sûres et propres. » Article 24 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (1989).


En 2021, 2,3 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et ne disposent pas d’installations sanitaires pour se laver les mains avec du savon à domicile. Selon les estimations, près de  1 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de maladies liées à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène. C’est un chiffre qui ne fait que s’aggraver chaque année avec la pauvreté, les catastrophes naturelles, les guerres, le réchauffement climatique …

L’eau est un élément essentiel à la vie et à la bonne santé d’un enfant :  elle assure leur pleine croissance et permet d’éviter le développement de nombreuses pathologies. Dans les pays en développement, les enfants sont les premières victimes des conséquences liées au manque d’eau potable et d’assainissement. Ils se retrouvent privés des biens de première nécessité : toilettes, robinets, douches, savons … et sont donc victimes de maladies transmises par une eau insalubre. Chaque année, la diarrhée tue à elle seule 1 450 enfants et représente la première cause de malnutrition aiguë sévère chez les enfants. Une eau insalubre peut soit entraîner la malnutrition ou soit l’aggraver. En plus d’impacter la santé, le manque d’accès à l’eau potable joue aussi un rôle très important dans l’éducation des enfants et plus particulièrement dans celle des jeunes filles. Dans certains pays, les enfants sont privés d’écoles car ils sont chargés des corvées d’eau par les parents. 

Pour venir en aide à ces enfants,  l’UNICEF a déployé le programme WASH (Water, Sanitation et Hygiene). Il consiste à : 

Favoriser l’accès et l’approvisionnement en eau potable par la construction de puits, de pompes à eau ou la distribution d’eau potable à l’aide de camions citernes. En 2019, 1 000 points d’eau à énergie solaire ont été construits et réhabilités par l’ UNICEF pour faire face à la pénurie croissante en eau.
Assurer la construction d’installations sanitaires et la distribution d’équipements d’assainissement dans les villages, les écoles …
Remettre sur pied les enfants souffrant de déshydratation par la distribution de sels de réhydratation.
Déployer des campagnes de sensibilisation à l’hygiène pour éviter la propagation et le développement de pathologies.

La nutrition

« Chaque enfant a le droit d’être protégé de la malnutrition et d’être soigné. » Articles 3,6,24,26 et 27 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (1989).

La nutrition est un élément vital à la santé d’un enfant : une alimentation saine et équilibrée assure le bon développement et fonctionnement du corps. À l’inverse, la malnutrition peut avoir des conséquences néfastes sur la santé d’un enfant tant physiquement qu’intellectuellement. Aujourd’hui, elle est encore très présente en Afrique Subsaharienne et en Asie. Et chaque année, 3 à 5 millions d’enfants meurent de malnutrition aiguë sévère dans le monde. Pourquoi ? À cause des conflits armés, des catastrophes naturelles, du réchauffement climatique, de la pauvreté, des instabilités politiques qui privent des millions d’enfants de nourriture.

Selon l’OMS, la malnutrition chez un enfant se définit par « les carences, les excès ou les déséquilibres dans l’apport énergétique et/ou nutritionnel ». Il existe différentes formes de malnutrition : la dénutrition, la faim insoupçonnée et le surpoids.

La dénutrition

La dénutrition représente un déséquilibre nutritionnel : l’alimentation perçue par l’enfant est faible en énergies, protéines et nutriments et donc reste insuffisante pour assurer le bon fonctionnement du corps et pour couvrir ses besoins. Selon l’OMS, 45 % des décès d’enfants âgés de moins de 5 ans sont principalement dus à cause d’une dénutrition. Il y a 3 types de dénutrition :

L’émaciation (faible rapport poids/taille) est la forme la plus grave de malnutrition, connue sous le nom de malnutrition aiguë sévère, elle peut être mortelle chez les enfants. Elle s’accompagne souvent d’une perte de poids et d’un amaigrissement extrême à cause d’un manque accru en nourriture ou d’une maladie infectieuse comme la diarrhée.
Le retard de croissance (faible rapport taille/âge) chez un enfant s’explique par un poids ou une taille inférieure aux normes de croissance établies pour son âge et son sexe. Il empêche les enfants d’atteindre leur potentiel physique et cognitif. Les médecins s’appuient sur les courbes de croissance pour évaluer la croissance d’un enfant par rapport aux normes établies.
Un enfant en insuffisance pondérale (faible rapport poids/âge) présente un poids à la naissance inférieur à 2,5 kg d’après l’OMS. Elle peut entraîner un retard de croissance et/ou une émaciation.
Les carences en vitamines et en minéraux.

La faim insoupçonnée

Ce sont des carences en vitamines ou en minéraux qui passent souvent inaperçus jusqu’à l’apparition d’effets irréversibles sur la santé physique et intellectuelle d’un enfant. Elles peuvent diminuer les capacités à l’apprentissage chez les plus jeunes, le décès de la mère ou de l’enfant pendant ou après l’accouchement.

Le surpoids

Un enfant est en surpoids ou souffre d’obésité lorsque son poids est trop élevé par rapport à sa taille à cause d’excès ou d’un déséquilibre alimentaire (trop gras, trop sucré …). Une accumulation excessive de graisse peut nuire à la santé de l’enfant (obésité infantile, diabète, maladies cardiaques …).

Comme l’état nutritionnel d’un enfant dépend essentiellement de son alimentation, de sa santé et des soins auxquels il a accès, l’UNICEF développe tout un éventail d’actions agissant simultanément sur ces 3 facteurs :

Favoriser la construction de centres de santé pour détecter et suivre les enfants souffrant de malnutrition. Ces centres permettent également de prendre en charge les femmes enceintes afin d’assurer un suivi des rythmes de croissance des nourrissons. Pour identifier les cas de malnutrition chez les moins de 5 ans, l’UNICEF utilise le bracelet de périmètre brachial. il se compose de trois codes couleurs : le rouge pour une malnutrition aiguë  sévère, le jaune pour une malnutrition aiguë modérée et le vert pour une nutrition correcte. Ce petit outil peu cher et facile d’utilisation permet la prise en charge rapide des enfants malnutris.
Assurer la distribution d’aliments thérapeutiques riches en vitamines et micronutriments. Pour traiter les enfants atteints de malnutrition aiguë sévère, l’UNICEF utilise le Plumpy’Nut. C’est un aliment thérapeutique prêt à l’emploi (ATPE) à base de pâte d’arachides et de nutriments permettant de remettre sur pied les enfants malnutris seulement en 3 semaines de traitement (2 à 3 sachets par jour pendant trois semaines). 
Promouvoir l’accès et l’approvisionnement en eau potable et la construction d’installations sanitaires. L’eau est aussi une des principales causes de malnutrition chez les enfants.  Une eau insalubre peut soit entraîner la malnutrition ou soit l’aggraver. Elle peut provoquer des diarrhées mortelles empêchant le corps de s’approvisionner en nutriments et donc mener l’enfant à la malnutrition. Mais elle peut également affaiblir davantage le système immunitaire des enfants malnutris par la transmission de maladies comme le choléra. En effet, les enfants souffrant de malnutrition sont beaucoup plus susceptibles de tomber malades et de mourir. Manuel Fontaine, Directeur des programmes d’urgence de l’UNICEF : « Quelle que soit la quantité d’aliments qu’un enfant atteint de malnutrition absorbe, sa santé ne s’améliorera pas si l’eau qu’il boit est insalubre ».
Sensibiliser les familles à la nutrition et aux soins infantiles. Et les mères à l’allaitement exclusif les 6 premiers mois du nouveau-né. En effet, les 2 premières années de la vie d’un enfant sont les plus déterminantes : une mauvaise nutrition peut avoir des conséquences irréversibles sur la croissance et la santé de l’enfant (maladie, handicap, mortalité infantile).

 L’émaciation

faible rapport poids/taille

Le retard de croissance

(faible rapport taille/âge)

L’insuffisance pondérale

(faible rapport poids/âge

Les carences

en vitamines et en minéraux

Background Image
Retour en haut